I.A. : une menace ou une chance ?
Fin septembre Google, Facebook, IBM, Microsoft et Amazon ont conclu un partenariat pour que le développement de l’intelligence artificielle se fasse au bénéfice des citoyens et de la société. Cette alliance totalement inédite prendra la forme d’une organisation à but non lucratif dont les missions seront de mener des recherches, de recommander de bonnes pratiques et de publier les résultats des recherches. » Les domaines d’activité de cette ONG porteront autant sur des aspects technologiques qu’éthiques.
Y aurait-il péril en la demeure pour que les plus grands acteurs de la révolution numérique décident de s’unir pour contrôler ce que leurs équipes sont en train de développer dans leurs laboratoires ? Force est de constater qu’après l’épisode Internet, le développement du « machine learning » nous amène dans des territoires où l’intelligence humaine est en passe d’être dépassée par la capacité analytique et prédictive de l’intelligence artificielle.
Cette alliance n’est-elle pas également le signe que ces acteurs craignent pour leur avenir ? A ce titre, j’ai été étonnée d’entendre voici quelques semaines un représentant de Google annoncer, lors d’une conférence, que le géant de Mountain View se voyait comme un géant aux pieds d’argile. « Tous les jours naissent des startups qui peuvent dépasser les modèles connus. » Passera-t-on encore par les ordinateurs, les mobiles lorsque tous les objets du quotidien seront reliés entre eux ? Aura-t-on encore en tête l’architecture actuelle des moteurs de recherche, des sites, des applications lorsque les bots et les robots occuperont nos espaces privés et urbains ?
Interviewé récemment par le magazine spécialisé Wired, Barak Obama, encore président des Etats-Unis, s’en est inquiété tout en relativisant le débat « la plupart des gens ne sont pas préoccupés par une forme de super-intelligence artificielle digne des films de science-fiction, mais ils se demandent : est-ce que je vais être remplacé au travail par une machine ?” ».
Cette question nous concerne tous. La transformation numérique est déjà un tel défi pour nos sociétés qu’il nous faut songer dès maintenant au « What’s next ! »